Pour commencer un poulailler, le plus simple est encore d’acheter des poulets déjà « démarrés », c’est à dire qui ont entre 3 et 6 semaines. Le plus économique et le plus durable, c’est de se rapprocher d’une association d’aviculture locale: en effet, les races qu’ils proposeront seront acclimatés et robustes.
Pour ce qui est des poules, une poule pondeuse vous fera environ 200 oeufs par an. C’est en moyenne ce qu’il faut prévoir, même si bien entendu celà dépend des races. Les poules qui seront le moins modifiées génétiquement – par exemple les poules naines, seront aussi le plus à même de couver. Les autres râteront en général les couvées, n’iront pas jusqu’au bout ou même pourront tuer leurs petits… Donc si vous prévoyez d’élever vos propres poussins, il faut aussi choisir quelques poules de race adaptée.
Si vous souhaitez des couvées, alors il faudra avoir un coq. Selon les anciens, c’est indispensable pour avoir de l’ordre dans le poulailler lorsqu’on commence à avoir un certain cheptel, mais c’est surtout une question de choix. En tous cas si vous optez pour un coq, il n’en faut qu’un seul. Il faudra le remplacer par un jeune coq lorsqu’il devient trop vieux, c’est à dire qu’il commence à avoir de gros ergots. Alors, il pourra terminer sa belle vie en poule au pot.
Il est difficile d’avoir des couvées, en revanche si vous souhaitez consommer vos poulets alors le plus facile est d’en racheter chaque année, en Mars – Avril. On les prépare lorsqu’ils ont environ 6 mois, en général vers Septembre. Lorsque les poulets se mettent à chanter, c’est qu’ils sont prêts à être préparés pour la consommation.
Abris, enclos et entretien
Tout d’abord, il faut un local fermé pour la nuit. C’est indispensable que les volailles aient un abris des prédateurs et des intempéries, afin de les garder en vie et en bonne santé. Les poules rentreront pour la nuit (en général elles n’ont pas besoin d’aide pour rentrer, mais il peut arriver qu’une ou l’autre se perde), et il faudra prévoir d’aller fermer l’abris, manuellement ou automatiquement, au coucher du soleil.
L’abris doit être chôlé, c’est à dire ses murs doivent être recouverts d’un crépit à la chaux. Ensuite chaque année, il faudra réappliquer une peinture à la chaux afin de garder le local sain. Ceci permet de limiter la vermine, comme par exemple les poux roux, et même certaines maladies.
En terme d’entretien, il faudra bien nettoyer le sol environ 2 fois par an, et ajouter une couche de paille propre.
L’abris devra être équipé de perchoirs: on compte environ 20cm par poule et ceux-ci doivent être à différentes hauteurs. Certaines poules préfereront être haut perchées et pas d’autres. D’autre part, si vous avez des poules « normales » et des poules naines, il est bon d’avoir différent diamètres de barreaux.
L’abris devra aussi contenir des pondoirs, soit des bacs pour que les poules puissent pondre et couver. Ils doivent être positionnés plus bas que les perchoirs, mais pas juste au dessous afin d’éviter qu’ils soients souillés par les déjections pendant la nuit. Il faut en compter environ 1 pour 4 poules, de 30x40cm et 30cm de hauteur (un peu plus petit pour les poules naines).
Pour la journée, l’enclos dans lequel évolue les poules doit être grillagé afin d’éviter les renards, fouines, martres, …
Il est bon que l’enclos contienne un coin gravier, que les poule picoreront pour aider à leur digestion; ainsi qu’un bac à poussière (fait de terre sèche ou de sable) afin que les poules puissent se nettoyer. Il est bon de positionner des rondins de bois autours de l’abris afin que mesdames ne picorent pas les fondations.
Alimentation
Les volailles auront besoin de grain: du blé devra être ajouté chaque jour (on adapte vite la quantité en fonction de ce qu’elles auront mangé en un jour). Une mangeoire en acier galvanisé longue de 50cm peut parfaitement faire l’affaire pour une dizaine de poulets.
Donner un peu d’avoine favorise aussi la ponte, et c’est très bon pour leur santé.
Pour plus d’économie et une meilleure empreinte environnementale, il est toujours intéressant de se rapprocher d’un producteur de blé et d’avoine local. Si vous n’en connaissez pas, adressez vous à l’association d’aviculture la plus proche de chez vous – en particulier si vous avez pris vos poulets chez eux!
Enfin, il faut qu’elles aient toujours accès à de l’eau, il faut donc prévoir un ou plusieurs abreuvoirs dans l’enclos, dépendant de la taille du cheptel et de la taille de l’enclos.
Si l’enclos n’est pas assez grand pour avoir tout le temps de l’herbe fraiche à disposition, il est judicieux de le séparer en deux afin de laisser les poules manger la moitié pendant que l’herbe repousse sur l’autre moitié.
Enfin, on pourra leur donner chaque jour les restes de nourriture non carnés: toutes épluchures, restes de légumes, fânes, mais aussi coquille d’oeufs dont elles raffolent et qui contiennent le calcium dont elles ont besoin.